AgI et environnement

Quels sont les effets de l’iodure d’argent sur l’environnement ?

Dès 1972, le découvreur de l’iodure d’argent, le physicien B. Vonnegut, s’est inquiété des effets possibles de cette substance sur la santé humaine. Dans les années qui suivirent, plusieurs études spécifiques ont été réalisées sur l’impact des substances glaçogènes artificielles dispersées dans l’atmosphère. Toutes ces études ont démontré l’innocuité des ensemencements en iodure d’argent sur l’environnement.
Document Effet de l’iodure d’argent sur la santé et l’environnement à télécharger

  • L’iodure d’argent dans l’air :
    La concentration en iodure d’argent mesurée dans l’air au-dessus d’un réseau dense de générateurs peut atteindre 0,01 µg/m3, à comparer à la concentration maximale de 10 µg/m3 recommandée par les hygiénistes (American Conference of Governmental Industrial Hygienists). Les concentrations produites par les ensemencements sont donc mille fois inférieures au seuil critique de toxicité.
  • L’iodure d’argent dans l’eau :
    L’iodure d’argent dispersé dans l’atmosphère est capté par les précipitations. Des mesures effectuées au-dessus du réseau de générateurs de la province de León (Espagne) ont révélé une concentration maximale de 0,15 µg/l dans de la pluie provenant de nuages ensemencés. La comparaison avec la norme admise de 50 µg/l (U.S. Public Health Service) montre que le seuil critique est donc loin d’être atteint.
    Pour ce qui concerne la concentration en iode, elle très en dessous de la concentration en iode du sel de table iodé.
  • L’iodure d’argent dans le sol :
    En utilisant l’iodure d’argent pour ensemencer les nuages pendant un siècle, et en supposant que tout l’argent disséminé s’accumule dans le sol sur 2 cm de profondeur, une pratique généralisée des ensemencements ne produirait pas une concentration supérieure aux taux normal existant dans l’environnement. Au cours des activités d’ensemencement des nuages, le seuil de concentration en argent au-delà duquel sont observés en laboratoire des effets sur les microbes et les pollens n’est atteint qu’à moins de quelques mètres des générateurs au sol ; c’est seulement dans cette zone qu’il pourrait se produire un retard aux processus de décomposition.

Bibliographie

  • Klein, D.A. Ed., 1978 : Environmental impacts of artificial ice nucleating agents
    Academic Press, Inc., New York, 256 p.
  • Todd, C.T., and W.E. Howell, 1985 : Weather Modification. Handbook of Applied Meteorology, D.D Houghton Ed., Wiley-Intersciences, 1065-1139.
  • Sanchez, J.L, J. Dessens, J.L Marcos, and J.T. Fernandez, 1999 : comparaison of rainwater silver concentrations from seeded and non-seeded days in León, Spain. J. Weather Modification, 31, 87-90.